Façonner son monde

Steve Jobs a dit un jour :

Life can be much broader once you discover one simple fact, and that is everything around you that you call life was made up by people that were no smarter than you, and you can change it, you can influence it, you can build your own things that other people can use.” – Steve Jobs

Ce qui veut dire en français : « La vie peut être beaucoup plus vaste lorsqu’on découvre un simple fait : tout ce qui nous entoure et qu’on appelle la vie a été inventé par des gens qui n’étaient pas plus intelligents que nous. On peut le changer, on peut l’influencer, on peut créer nos propres choses que d’autres pourront utiliser. »

Quand je vivais à Taipei, j’ai décidé de créer un compost sur le toit-terrasse du studio où je vivais. Le problème était que j’avais besoin de matière sèche à mélanger à mes déchets de cuisine, et je voulais m’approvisionner localement. J’ai d’abord pensé à ramasser des feuilles mortes dans un grand parc près de chez moi, mais ce n’était pas une solution pratique car elles étaient régulièrement ramassées par les agents d’entretien. J’ai alors fait des recherches en ligne, en essayant différents mots clés tels que : “compost urbain Taïwan”, “compost de balcon Taipei”, etc. Je cherchais à trouver des personnes ayant de l’expérience en matière de compostage urbain à Taïwan et qui pourraient me donner des conseils. Mes recherches n’ont rien donné.

J’ai donc visité des cafés qui torréfiaient leur propre café et leur ai demandé s’ils accepteraient de mettre de côté les paillettes de café issues de la torréfaction des grains pour que je les récupère chaque semaine. Deux établissements ont accepté. J’ai également collecté de la bagasse auprès des vendeurs de jus de canne à sucre du marché nocturne local, qui n’y voyaient pas d’inconvénient puisque cette bagasse était de toute façon destinée à être jetée.

La bagasse et les paillettes de café se sont avérées être deux types de matériaux parfaits pour le compostage, et mon expérience a été couronnée de succès. J’ai affiné ma méthode et je l’ai partagée avec la communauté des jardiniers urbains de la ville.

Cette expérience m’a appris qu’il ne fallait pas toujours compter sur les inventions des autres pour résoudre ses problèmes. On peut tous proposer des idées et des solutions valables que d’autres peuvent utiliser.

On n’a pas besoin de vivre dans le monde des autres, on peut façonner le nôtre.

  • Post author: