Ces dernières années, j’ai pris l’habitude, quand je ne sais pas quoi faire, de prendre mon téléphone, qui est soit dans ma poche, soit à quelques centimètres de moi, et de commencer ma ronde. Tel un soldat, je patrouille entre les différents réseaux sociaux, survolant posts et stories, finissant toujours par faire défiler de courtes vidéos sans autre but que de me distraire.

Ces derniers temps, j’essaie de perdre le réflexe de me tourner vers mon téléphone en permanence. Je m’accorde chaque jour un moment pendant lequel je ne cherche pas à m’occuper, mais plutôt à laisser mon esprit vagabonder, sans rien faire de particulier. Que ce soit assis ou allongé à la maison, ou à la table d’un café.

J’ai découvert que c’est dans ces moments de détente totale que le plus grand nombre d’idées me traverse l’esprit. C’est comme ça que, quand j’étais plus jeune, les idées me venaient spontanément. Je ne pensais à rien en particulier, et c’est là que beaucoup de choses se passaient en moi.

Les réseaux sociaux présentent évidemment de nombreux avantages, mais ils doivent rester un outil et non un refuge.

L’oisiveté n’est pas si mauvaise. Elle consiste à cesser temporairement d’alimenter son esprit en informations et à ne rien faire de productif ou d’utile. Elle offre un moment de répit à l’intellect. Si on accepte pleinement d’être inactif pendant un moment, ce n’est plus de l’ennui, mais du repos.

Il n’y a donc pas lieu de se sentir coupable de ne rien faire de temps en temps. Si on utilise ce temps pour se reposer, on sera surpris de voir à quel point notre vie s’en trouve enrichie.