L’une des choses les plus difficiles à accepter dans la vie est que l’on ne contrôle rien. On croit contrôler notre environnement, notre vie, et cela nous rassure. Cette illusion peut être dangereuse, car le jour où la vie décide de briser d’une main ce que l’on croyait contrôler, on se retrouve sur le derrière, hébétés, noyés dans la terreur.

Toutefois, on peut réduire considérablement l’intensité de cette expérience désagréable en acceptant pleinement de n’avoir aucun contrôle sur quoi que ce soit.

L’absence de contrôle ne signifie pas que l’on n’a pas de pouvoir de décision sur notre vie. Le contrôle nous donne simplement l’illusion que nos actions garantiront un résultat souhaité, ce qui est impossible. Rien n’est jamais garanti et rien ne le sera jamais.

Mais tout n’est pas perdu. Il y a encore de l’espoir : « l’influence ».

Le contrôle est brutal, indélicat. Il prétend maîtriser, dominer, et attend des résultats garantis. L’influence, en revanche, est plus subtile et indulgente. Le mot influence vient du latin « fluo », qui signifie « couler », comme l’eau qui coule, pénètre, s’insinue, lentement et continuellement.

En tant qu’êtres humains, on influence tout ce qui entre en contact avec nous, même sans le vouloir. C’est la nature même de notre existence. Si on influence consciemment, au lieu de vouloir « contrôler », on est plus flexible quant au résultat de nos actions. Il est plus facile d’accepter le temps que cela peut prendre, les échecs, et on tire encore plus de satisfaction de nos succès.

Par ailleurs, plus on apprend à utiliser notre corps et notre esprit, plus notre pouvoir d’influence s’accroît.

Influencer consciemment, pas contrôler. C’est ça, notre super-pouvoir.